Les candidats ressortissants des pays de la CEEAC ont jusqu'au 16 mai 2025 pour candidater au programme de bourses en droits de l'homme ouvert au Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC).
TERMES DE REFERENCE
Programme de bourses en droits de l’homme
A propos du Centre
Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (le Centre) a été établi pour promouvoir et protéger les droits de l'homme et la démocratie dans la sous-région, conformément aux résolutions de l'Assemblée générale A/RES/53/78 (1999), 54/55(2000), et aux résolutions ultérieures sur ses activités, notamment 56/230 (2001), 57/176 (2002), 65/187 (2011), 70/163 (2015), et 77/205 (2023). Le Centre soutient le renforcement des capacités, la coopération technique, l'information publique et le développement de partenariats pour renforcer les cadres des droits de l'homme en Afrique Centrale.
Le programme de bourses du Centre découle du Rapport SG A/57/394 (2002), qui souligne la nécessité de poursuivre la formation, la coopération et le soutien institutionnel pour améliorer les droits de l'homme et la gouvernance démocratique dans la sous-région. Ces efforts sont également soutenus par plusieurs résolutions, dont la plus récente est la résolution 77/205 (2023).
Contexte et Justification du Programme de bourses
Conformément à ses objectifs de renforcement des capacités, le Centre lance un programme de bourses en droits de l'homme destiné aux jeunes professionnels, fonctionnaires dans des domaines pertinents et acteurs de la société civile de la sous-région de l'Afrique centrale. La bourse permettra aux participants d'acquérir des connaissances théoriques et pratiques sur les mécanismes des droits de l'homme, les stratégies de plaidoyer et la mise en œuvre des politiques aux niveaux national et régional.
Cette initiative s'aligne sur les efforts précédents du Centre en matière de bourses de formation continue, comme souligné dans le rapport du Secrétaire général de 2002, qui mettait en avant la nécessité d'expériences d'apprentissage pratiques pour les professionnels émergents des droits de l'homme en Afrique centrale.
Activités et Responsibilités
Les boursiers participeront à diverses activités, notamment :
a. Renforcement des capacités et formation
- Participer à des ateliers de formation interactifs, des séminaires et des sessions de mentorat sur les normes des droits de l'homme, la démocratie et la bonne gouvernance.
- Acquérir une expérience pratique en matière de surveillance, de rapport et de plaidoyer des droits de l'homme à travers des exercices sur le terrain.
- Recevoir une formation spécialisée sur les approches basées sur les droits de l'homme (ABDH), l'égalité des genres et le développement durable.
b. Recherche et Documentation
- Mener des recherches sur les principaux défis des droits de l'homme en Afrique centrale, contribuant à des recommandations politiques.
- Rédiger des rapports, des notes de politique et des documents de plaidoyer pour les parties prenantes du Centre.
- Contribuer à la newsletter et aux ressources en ligne du Centre sur les droits de l'homme et la démocratie.
c. Réseautage et engagement partenarial
- Collaborer avec les agences des Nations Unies, les institutions nationales des droits de l'homme, les organisations de la société civile et les mécanismes régionaux pour en apprendre davantage sur leur travail dans le domaine des droits de l'homme et de la démocratie.
- Participer à des ateliers sous-régionaux et à des activités de coopération technique, en promouvant les meilleures pratiques en matière de gouvernance des droits de l'homme.
- Travailler sur des projets collaboratifs avec des boursiers de divers horizons professionnels pour améliorer la compréhension et partager les connaissances et expériences.
Supervision et Mentorat
Le boursier "Droits de l'homme" sera supervisé par un officier des droits de l'homme désigné au Centre. Chaque boursier se verra attribuer un superviseur qui fournira des conseils, un soutien et un coaching professionnel tout au long de la bourse.
Durée et renouvellement
- La bourse durera trois mois, avec la possibilité de renouvellement une fois (jusqu'à un maximum de six mois) en fonction des progrès et de la disponibilité des ressources.
- Les boursiers recevront une allocation pour couvrir les frais de subsistance et un soutien logistique de la part du Centre.
Résultats attendus et engagement post-bourse
À la fin du programme, les boursiers sont censés :
- Soumettre un rapport de fin de bourse pour validation.
- Appliquer des approches basées sur les droits de l'homme dans leurs rôles professionnels.
- Contribuer à l'avancement de la gouvernance démocratique dans leurs pays respectifs.
- Rejoindre un réseau d'anciens boursiers pour promouvoir la collaboration continue et le partage des connaissances dans la sous-région.
Critères d'éligibilité
Pour être éligible au programme de bourses en droits de l'homme, les candidats doivent répondre aux critères suivants :
a. Parcours professionnel
· Le programme est ouvert aux jeunes professionnels, fonctionnaires, universitaires et acteurs de la société civile travaillant sur les droits de l'homme, la démocratie, la gouvernance et les domaines connexes.
· Les candidats doivent avoir un intérêt démontré pour les droits de l'homme, l'état de droit et la gouvernance démocratique en Afrique centrale.
· Les professionnels engagés dans le plaidoyer pour les droits de l'homme, les réformes juridiques, la surveillance des élections ou les initiatives de paix et de sécurité sont fortement encouragés à postuler.
b. Nationalité et représentation régionale
· Les candidats doivent être ressortissants d'un pays d'Afrique centrale, spécifiquement des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) : Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda et São Tomé-et-Príncipe.
· La bourse vise à assurer un équilibre géographique pour garantir une représentation équitable dans toute la sous-région.
c. Qualifications académiques
· Un minimum de licence en droit, sciences politiques, relations internationales, droits de l'homme, sciences sociales ou dans un domaine connexe.
· Un master ou une expérience équivalente en droits de l'homme, démocratie ou gouvernance est un avantage mais pas obligatoire.
· Une expérience professionnelle en communication et gestion de l'information est souhaitable.
d. Compétence linguistique
· Les candidats doivent maîtriser le français ou l'anglais, avec une connaissance pratique de l'autre langue fortement souhaitable.
· La connaissance du portugais ou de l'espagnol (parlé dans certains pays de la CEEAC) sera un atout.
e. Engagement et disponibilité
· Les candidats doivent être disponibles pour une participation à temps plein pendant la bourse de trois mois, avec la possibilité de renouvellement une fois (jusqu'à un maximum de six mois).
· Ils doivent être disposés à s'engager dans des missions pratiques, des travaux de terrain et des projets de recherche collaboratifs dans le cadre de la bourse.
Autres considérations
- Le Centre promeut la parité entre les sexes et la diversité dans son processus de sélection.
- Les boursiers doivent s'engager à respecter les normes éthiques conformément aux principes de l'ONU.
- Le processus de sélection respectera les principes d'équilibre entre les sexes et d'inclusivité.
- La participation à la bourse ne garantit pas un emploi auprès des Nations Unies ou de ses entités affiliées.
Directives de candidature
Un dossier de candidature comprenant une lettre de motivation ; un CV à jour ; une lettre de recommandation de référents académiques ou professionnels connaissant le travail du candidat en droits de l'homme, démocratie ou gouvernance ; une copie du diplôme académique le plus élevé obtenu ; une preuve de nationalité (copie du passeport ou de la carte d'identité nationale) doit être envoyé à ohchr-caro@un.org au plus tard le 16 mai 2025.